AU FIL DU TEMPS
La tête chauve des mornes, un livre qui se fait attendre
Etre publié par un éditeur est quelque chose de bon, surtout si on veut être considéré comme un sérieux écrivain. Mais il y a éditeur et éditeur !!! De nos jours bon nombre d’éditeurs prennent toutes les mesures du monde pour passer le cout du risque (c’est toujours un risque de publier un livre car il se peut bien que ça ne vend pas) aux auteurs. Et même dans certains cas, qui est actuellement le mien, l’auteur paie mais ne reçoit rien en retour, même les exemplaires qu’il a achetés. Certaines situations sont tout simplement absurdes. Je sais que j’ai des amis et supporteurs qui attendent La tête chauve des mornes. O combien j’aimerais qu’ils découvrent ces soixante poèmes, certains des chants d’amour, d’autres des cris d’alarme pour Haïti. Mais mon éditeur prend son temps, ignore mes courriels, fait des promesses qu’il ne garde pas, et me laisse décontenancé. La vente signature tant espérée pour ce mois-ci n’aura pas lieu ; ce sera pour mars, juin, ou septembre 2012, ou jamais. Dieu seul sait !
3 novembre 2011
La belle amour humaine
Lionel Trouillot a passé tout près du Prix Goncourt 2011 avec son dernier roman, La belle amour humaine. Alexis Jenni a remporté le prix avec son premier roman, L’art français de la guerre. Bon, Lionel a quand même figuré parmi les quatre derniers finalistes. Bravo Lionel ! Définitivement nos auteurs illustres ne cessent de forcer les portes de la scène internationale. Encore une opportunité de brandir bien haut l’art haïtien.
3 novembre 2011
Mon récit, L’Offre, dans The Caribbean Writer, volume 25,
Dans son 25e volume, qui est dédié à Haïti, le magazine littéraire, The Caribbean Writer, a publié mon tout premier récit, L’Offre, en français et en Anglais (The Offer). L’histoire se situe dans un contexte d’insécurité politique en Haïti, peu après le départ pour l’exil de l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide. Un jeune médecin appréhendé et interrogé par les forces de l’ordre doit décider sur une offre faite par son interrogateur, une offre de vie ou de mort. Que va-t-il décider ? Trahira-t-il ses partisans ? Pour savoir le dénouement de tout ça, vous pouvez acquérir votre exemplaire du volume 25 du Caribbean Writer en visitant leur site http://www.thecaribbeanwriter.org.
Dans ce volume de 600 pages, vous trouverez aussi des poèmes, récits, interviews, et commentaires de plusieurs auteurs haïtiens, tels que Edwidge Danticat, Danielle Georges, Lionel Trouillot, Garry Victor, etc.
2 novembre 2011
La tête chauve des mornes
Mon tout dernier livre, La tête chauve des mornes, publié chez Le chasseur abstrait, est disponible sur Amazon.fr.
Dans les mois à venir j’organiserai des vente-signatures et des rencontres autour du livre.
29 juin 2011
Une vente-signature en privé par Ludovic Comeau, Jr.
Ludovic Comeau Jr. a présenté, chez un ami, aux amants du livre haitien du Massachusetts, Bâtisseurs du lendemain (Ed. Semences Nouvelles, 2007), son tout premier roman. C’est un livre volumineux (688 pages) qui parle des remous politiques qui ont secoué Haiti durant les 40 à 50 dernières années. Des personnages hauts en couleurs opinent sur le vécu haitien avec un ton humoristique et dès fois absurde. Leurs noms reflètent ce qu’ils font pour survivre dans le milieu pourri de la politicaillerie haitienne. Dans ses descriptions fortement colorées et ses tournures bombastiques, le style rappelle Maurice Sixto (en fait l’auteur avoue être profondément influencé par ce maître de l’odyans). On est loin du style laconique de Lionel Trouillot ou des envolées poétiques de Yanick Lahens. J’écrirai davantage sur ce roman-fleuve après avoir tout lu.
16 juin 2011
De la mort à la vie en vente sur Haitian Book Center
Enfin, après des mois d’attente, De la mort à la vie, mon troisième recueil de poèmes, publié en 2006, est en vente sur le site Haitian Book Center.
14 juin 2011
A quand un Mandela haitien?
Pour qu’Haiti sorte de sa condition déplorable il nous faut des leaders qui placent le pays avant leurs petits intérêts personnels et mesquins. Des leaders qui voient grand. Des leaders qui ont une vision de nation. Des leaders qui ne se laissent pas soûler par le clairin du pouvoir. Des leaders qui ne se servent pas des trésors du pays comme de leur compte en banque. Des leaders qui ne voient pas le pouvoir comme un bien à garder à tout prix et par tous les moyens. En fait, toute une nouvelle génération d’Haitiens qui ont le cerveau pour analyser les problèmes du pays et y apporter des solutions, et le coeur pour aimer tellement le peuple qu’ils acceptent volontiers à ne pas s’enrichir à ses dépens.
Il nous faudra des leaders de la trempe de Nelson Mandela, qui près avoir purgé 27 années d’emprisonnement, a été elu Président de l’Afrique du Sud en 1994, et a proné la reconciliation nationale des Blancs et des Noirs dans un pays ravagé par l’apartheid. Il n’a passé qu’un seul terme au pouvoir, et n’est jamais accusé ni de corruption ni de manipulation d’élections.
Haiti a donc besoin d’un Mandela haitien pour renforcer les institutions de l’état, rétablir un climat de transparence et de confiance à tous les nivaux, relancer la production nationale, et inspirer les jeunes d’aujourd’hui—les leaders de demain—à servir pour le bien de tous...
17 Décembre 2010
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A Propos des Elections du 28 Novembre en Haiti
Les élections d’hier en Haiti offrent une occasion de réfléchir sur la situation dans ce pays, mon pays, qui ne veut pas s’améliorer, qui défie toute tentative de définition formelle, toute logique, toute analyse...Le cas d’Haiti.
Des professeurs et étudiants d’université sont en train à coup sûr d’étudier et analyser les facteurs expliquant le phenomène Haiti: Comment ce pays si proche des grandes axes de civilisation—à quelques kilomètres de la Floride et partageant la même île que la République Dominicaine que plus d’un considèrent un modèle de development accéléré pendant les trente dernières années—; comment donc ce pays a-il-pu persister dans cet état chronique de stagnation économique et de troubles politiques intestinaux?
Je risque de blanchir tous mes cheveux si je m’acharne à repondre à ces questions combien pertinentes. Cependant, vivant à l’extérieur du pays, et quelque peu deconnecté des conditions précaires et même inhumaines auxquelles font face chaque jour la majorité des habitants du pays, je me suis souvent demandé, l’haitien d’aujourd’hui qui est-il? Et usant le contexte électoral comme toile de fond, qui veut-il au timon des affaires de son pays, et parmi les candidats à qui s’identifie-t-il? Donc, si les elections d’hier étaient transparentes et honnêtes, quel candidat l’Haitien d’aujourd’hui hisserait-il à la tête de l’Etat?
L’électorat haitien a toujours fait peur! Les gens au pouvoir hèlent à l’unisson, «Ne laissez-pas voter ces gens! Ils ne savent pas ce qu’ils font!»
L’électorat haitien sait très bien ce qu’il fait. A chaque fois qu’il a l’opportunité de se donner des dirigeants, il choisit ceux à qui il s’identifie. Voilà pourquoi certains politiciens haitiens ont eu recours à des subterfuges, des manipulations, et des mascarades d’élections. Ils savent qu’ils ne connectent pas avec le peuple.
C’est un électorat sentimental. Il doit tomber amoureux de vous avant de vous propulser au pouvoir. Mais il a eu le coeur brisé tant de fois, trop de fois. Croit-il encore dans l’amour? A-t-il fermé son coeur? Voit-il tous les politiciens et tous les candidats comme de bons parleurs et des démaguogues?
Hier soir, après la fermeture des urnes, les gens ont descendu dans les rues et chanté des noms, dont celui de Michel Martelly. Mr. Martelly est-il le nouvel amant du peuple? Et ces manifestants qui venaient de Pétionville et haut Delmas, représentent-ils le peuple?
Et moi, qui ai fait d’Haiti ma muse, et ceci naturellement—on chante ce qu’on connait et ce qu’on chérit. Si le peuple haitien choisirait un barde, un griot, un poète, un chantre national, dans lequel il se voit, m’élirait-il au timon des lettres haitiennes? Ou élirait-il les Lyonel Trouillot, Dany Laferriere, Edwidge Danticat, Christophe Charles, James Noel, etc.? Ou laisserait-il vide la chaise bourrée?
29 Novembre 2010
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Adieu à un Jeune Ami
Aujourd’hui, Rodney Laguerre, un jeune ami de quinze ans, est parti pour l’au-delà. La mort nous surprend toujours. Elle surgit dans notre quotidien sans invitation et aux moments les plus inopportuns. Et elle laisse deriière elle des larmes et du vide. Ell est méchante, la mort, surtout quand elle frappe des jeunes gens qui s’en vont sans avoir le temps de devenir tout ce que Dieu a reservé pour eux. Rodney était un rêveur d’une vie de rappeur, un fan d’Akon, un amant des baskets et des T-shirts à la mode. Il était un adolescent typique, né avec un cœur qui chancelle, un chrétien qui voyait chaque jour comme un don de Dieu, un habitué de la souffrance physique et morale, un condamné à mort en plusieurs occasions, un récipient de la bienveillance des missionaires américans de Tennessee, une bouche de trop pour une famille trop grande, un ami tout simplement, qui n’est plus et qui nous manquera tous. Quinze ans seulement, pas assez de temps pour découvrir une profession, pas assez de temps pour mûrir, pas assez de temps pour aider les autres—il voulait devenir un cardiologue pour soigner les enfants qui souffrent comme lui de maladies cardiaques congénitales. Repose en paix, Rodney, dans les bras de Jésus-Christ, ton Seigneur et Sauveur.
4 Novembre 2010
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Onzième Edition du Festival de l'Art et du Livre Haitien à Stamford, CT
Ce samedi 9 octobre, des auteurs et artistes haitiens se réuniront à Stamford, dans le Connecticut, pour la onzième édition du Festival de l'Art et du Livre Haitien. Les invités d’honneur sont la librairiste Françoise Beaulieu-Thibulle, le professeur et poète Patrick Sylvain, le chanteur et compositeur John Steve Brunache, le poète et éditeur Roosevelt Boncoeur, et le peintre Abdience Obin. Tout un monde de musique, de peintures, et de litterature. Une occasion de renouer avec l’art haitien dans ses multiples facettes.
8 octobre 2010
HIER SOIR
Hier soir, à Milton, MA, sous l’invitation de la chanteuse Mirlande Butler de la Fondation Eritaj et de Raynald Orival, une vingtaine d’artistes, activistes, et entrepreneurs ont passé quelques heures à réfléchir sur la situation en Haiti et à chanter et déclamer des poèmes. Marcel Wah, fils du célèbre peintre Bernard Wah, a présenté Kilty, une organisation à but non-lucratif dont la mission est de promouvoir l’art haitien. Yvon Lamour a sérénadé l’assistance avec deux chansons, dont «Banm Yon Ti Limyè» de Manno Charlemagne. Mirlande Butler a chanté une adaptation créole d’une fameuse chanson française. Charlot Lucien, revenant d’une entrevue à Tele Kreyol avec quelques peintres, dont Fritz Ducheine, a annoncé le décès du peintre Dieudonné Cédor—«Une grande perte,» disait-il. Il a aussi parlé d’un projet de support aux peintres de Jacmel, sous l’initiative de l'Assemblée des Artistes Haitiens du Massachusetts. Des expositions de plus d’une centaine d’oeuvres d’art se feront en janvier et février 2011 dans certaines librairies, écoles, Boston City Hall, et Brockton City Hall. Le prix des tableaux variera de $200 à $500. J’ai dit trois de mes poèmes inédits que j’espère inclure dans mon prochain recueil de poèmes. D’autres personnalités présentes: Oswald Neptune, Barbara Cajuste, un psycho-therapeute et amant du cerf-volant Wadson Michel, un avocat d’Haiti, Fred Fontaine, Paul de HaitiVentures, Frantz Noel, et Marie France Jean Vernet.
Une initiative noble, une prise de contact à renouveler. Bravo Mirlande Butler et Raynald Orival.
29 septembre 2010
Six Mois Déjà
Six mois déjà depuis le séisme, et l’on est toujours au stade de se gratter la tête. A l’exception de la reprise de l’école et la prévention jusqu’ici d’explosion de maladies contagieuses, rien a vraiment changé: les accusations d’incompétence et de corruption; les réunions, conférences, séminaires, et débats qui se suivent et se ressemblent; la pullulation des organisations non-gouvernementales; les cités de tentes; le Palais National en ruines; l’aide internationale entassée dans les hangars ou dans les banques, et le peuple qui souffre et qui se demande à quand le répit.
A quand la relocation des sans-abri? A quand le déblaiement des rues de Port-au-Prince? A quand la construction des hopitaux et centres de santé? A quand l’aide aux habitants pour réparer ou reconstruire leurs maisons? A quand la reconstruction du Palais National et des autres bâtiments de l’état? A quand la rehabilitation des écoles et universités? A quand la création d’emplois par les projets de reconstruction? A quand le débloquement de l’aide internationale promise le 31 mars. A quand...
Pendant ce temps, on s’assit sous les tentes, entouré de décombres, et on attend.
15 juillet 2010
Cinq Poèmes Inédits dans Tanbou Magazine
J’ai cinq de mes poèmes inédits dans le numéro Printemps-Été 2010 du magazine litteraire Tanbou.com : http://www.tanbou.com/2010/summer/poesie.htm.
Ce magazine trilingue contient des textes (en kreyòl, anglais, et français) de très bonne qualité. C’est une initiative à supporter. Chapo ba pou editè Tontongi.
9 juin 2010
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Livres en Folie 2010
De la Mort à la vie, mon troisième recueil de poèmes, publié en décembre 2006–trois ans déjà, sera l'un des titres de Livres en Folie 2010. En raison du séisme du 12 janvier, ce festival du livre haïtien, prévu pour ce jeudi 3 juin au Centre Historique de la Canne à Sucre, est d'une ampleur spéciale cette année. En effet, les dirigeants pourraient facilement évoquer de nombreuses raisons or excuses pour renvoyer l'édition 2010, mais ils ont tenu coup et donneront aux lecteurs en Haïti une opportunité de renouer avec le livre. Selon certaines sources, Dany Laferriere sera l'invité d'honneur et signera ses nombreux titres, dont L'Enigme du Retour, Prix Médicis 2009. Au total "49 auteurs seront en signature et 1,075 titres en vente."
31 mai 2010
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La Reprise
C’est la reprise après le séisme. On avance à petit pas. L’école sous les tentes. Les fonds promis. Les plans dressés à la va-vite. Pétion-Ville qui s’anime le soir. La saison des pluies qu’on attend et qu’on craigne. Le gouvernement Préval-Bellerive a pour dix-huit mois le feu vert des parlementaires. Les ONGs qui se multiplient. Les médecins, infirmières, hopitaux à Port-au-prince, qui se plaignent du manque à gagner. Et puis, et puis...Le 18 mai cette année sera émouvant. L’on chantera Haiti encore, la renaissance des cendres, la refondation des ruines, l'espoir au sein même du désespoir. Voici quelques vers que j’ai écrits deux ans de cela, lors de mon premier passage à Port-au-prince, après une absence assez prolongée :
Port-au-Prince
qui penche et balance sous le poids des pieds
que de pieds trop de pieds
des gens qui viennent d'ailleurs
des fils de Jean-Rabel et du Mole Saint Nicolas
qui délaissent la terre
en quête du jet rapide de la ville
les maisons se dressent dans le lit des ravines
murs effondrés dans les grandes pluies
jus de béton dans les eaux
les cercueils sous les nuages gris
les canaux quels canaux
les égouts quels égouts
mais la marche continue dans les rues poussiéreuses
du cité des princes
en quête de l'or enterré sous le sable des trottoirs
26 avril 2010
Aujourd'hui est déjà Lundi Saint. Dimanche, c'est la grande fête de la Resurrection du Sauveur et Roi, Jésus-Christ. Mais cette année, les Pâques semblent différentes. L'on a encore à l'esprit les images révoltantes du séisme du 12 janvier: les cadavres anonymes basculés dans les fosses communes, les tas de briques et de sable dans les abords des rues, et les bidonvilles de tentes qui pullulent un peu partout sur les terrains vagues et les places publiques. Le séisme a tout changé, non seulement Port-au-Prince, et le Champ-de-Mars, mais nous tous. Tout comme la terre, le coeur a de temps en temps une secousse, une réplique, un cri étouffé, étranglé. L'espoir tapi dans le noir attend une aube qui s'attarde à venir. Mais quand même il faut fêter: Jésus est plus grand que dix mille séismes!
Un poème par Frantz Le Beau à l'occasion de la fête des Pâques:
Viv Gòlgota!
Anvan w di kantamwa
Gloriya Jewova
Fò w ka konn poukisa
Li ba-w si bèl vwa
Vwa-w wadi se lòja
Kap koule nan-yon paswa
Pou tèlman l koule swa
Pou tèlman l'ap kanta
L'ap kanta pazapa
Sòti la poze la
L'ap kanta se kòmkwa
Se-yon zwazo lèziwa
Men w pèdi sou-yon lòt vwa
Je-w fikse sou-yon lòt fa
W'ap chèche yon-repozwa
Andeyò pye lakwa
Ou kanpe lwen Jan twa
W'ap kanta laviktwa
Kòmkwa di Jewova
Konn pale mete la
W'ap mawon lwen lafwa
Nan Jezi Wa dè wa
Pou ou-menm gen lespwa
Nan chèche wout pa bwa
Sa m ka di-w antouka
Kòm w'ap wè-l to ou ta
Pa konprann Jan twa sa-a
Ap ka pran koudeta
Ke w te wa Mak Ala
Ke w te pap Pi Tora
Si w vle jwenn syèl sila-a
Al pran tren-w Gòlgota
Frantz Le beau
23 Janvye 2010
Je suis de retour d'Haïti. J'ai vu Port-au-Prince de mes propres yeux. Le centre-ville est méconnaissable, rasé comme un espace d'après-guerre. Des étages se tassent sur d'autres étages. Des cadavres sont encore enterrés sous les décombres—tout ce qu'on a vu a la télé, et pire. Mais la vie continue. Il faut trouver une carte qui donne droit à un sac de riz et du pois et de l'huile…If faut soigner sa grippe ou son diabète. Il faut renouveler son pansement. If faut protéger ses enfants contre la fragilité d'un quotidien capricieux. Des équipes médicales continuent de rentrer au pays, ainsi que des équipes religieuses. Tout le monde attend la reconstruction, mais rien est dit sur un plan définitif. On attend.
J'ai travaillé à Pernier dans la clinique Le Bon Berger (The Good Shepherd), une collaboration de volontaires et missionnaires évangéliques haïtiens (des membres de la Premiere Eglise Baptiste de Pernier Bois-Greffin) et étrangers (des Américains de ProVision Foundation basée en Tennessee et membres de plusieurs églises de Tennessee, Alabama, etc. ). Des équipes de médecins, infirmières, et autres prennent la relève chaque semaine pour prodiguer des soins aux patients de la clinique.
L'équipe de volontaires lors de mon passage:
La clinique (vue antérieure):
Les patients en attente dans la cour avant de la clinique:
Le séisme du 12 janvier a mis à nu la précarité des infrastructures du pays. Sous nos yeux s'était quadruplé le nombre des démunis. Sous nos yeux seuls ceux qui peuvent payer (une minorité) avaient accès à un niveau décent de suivi sanitaire. Sous nos yeux les bidonvilles pullulaient comme des herbes sauvages dans les marécages ou dans le lit des ravines. Sous nos yeux le pays était arrivé à son dernier souffle. Le séisme n'a été que la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Maintenant c'est une relance obligée ou le néant. Maintenant on peut comprendre comme Dr. Paul Farmer de Partners in Health ou Dr. Guy Theodore de Pignon, et bien d'autres protecteurs des pauvres, que sans améliorer la condition de vie de la majorité de la population l'élite socio-économique et intellectuelle du pays ratera sa mission. Au moins nous pouvons être certains que les jeunes Haïtiens qui ont survécu le séisme (les leaders de demain) auront une perspective communautaire—le pays d'abord.
16 mars 2010
Quarante-neuf jours déjà après le séisme du 12 janvier. L’année 2010 a le gout amer de l’absinthe, l’incertitude d’une descente vertigineuse dans une fosse sans fond. La vie pour des millions d’haitiens s’est ancrée sur l’asphalte des rues, sur la terre battue des terrains vagues, sur la surface bétonnée du Champ-de-Mars, ou pour les plus heureux dans la cour des maisons, derriére des barrières de fer. Personne ne veut risquer dormir sous des toits de béton délabré, entre des murs de blocs branlants. Tout a changé dans ce Port-au-Prince qu’on a tant aimé et qu’on aime encore, malgré le détritus qui vous rit au nez, malgré les odeurs nauséabondes des latrines de fortune qui s’étalent dans tous les coins de la ville. Port-au-Prince s’est écroulé, ce après-midi-là, quand sa terre decida à jouer à saute-mouton. Dans quelques jours je vais voir avec mes propres yeux les ruines de ma cité. Je traverserai ses rues assaillies par le sable et les briques. Je prierai Dieu avec ses habitants pour des jours meilleurs. Je dormirai sous sa lune, ma face collée contre l’étendue étoilée de son ciel. Elle chuchotera des vers à mon oreille. Je haterai de les saisir, même au milieu de la nuit. Et, à mon retour, si j’y reviens, je vous dirai alors des poèmes teintés de sang et de sueur. Du sang qui se noircit au-dessous des amats de briques, et la sueur des rescapés qui s’acharnent à se refaire une vie...
2 mars 2010
Men yon powèm Frantz Lebeau ekri kek jou sèlman aprè tranblemann tè-a:
Si kay ou kòm kraze
nimewo l efase
wa p dòmi anpile
nan savann dezole
Si w t-a wè je w fèmen
men lespri w ap flannen
li prale lwen lwen lwen
tankou w touf lafimen
Si w t-a wè w pèdi tout
ou santi kòm about
pa bliye se san dout
Bondye l la pa gen bout
Si dlo je-w vle neye-w
Laperèz anpare-w
Plonje je-w nan pase-w
Pou Satan pa devye-w
Si adrès ou kaba
douzjanvye ba w koutba
Jewova te di sa-a
adrès pa w Gòlgota.
Frantz Lebeau
Primum Vivere
Le tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010 nous a rappelé ce qui est important, disons même essentiel, à tout un chacun: la vie, la santé, la satisfaction des besoins de base (eau à boire, nourriture, soins médicaux, logement). Primum vivere, deinde philosofare (vivre d’abord, philosopher ensuite), en effet. L’art, la poésie, et la litterature viendront après. Dans le tohu bohu (le mot juste dans ce cas) qui a suivi les 25 à 45 secondes du séisme, à travers les rues couvertes de briques, les plafonds effonfrés, les murs fendillés, à l’écoute des cris déchirants des survivants et des victimes, la pensée est axée sur le qui-vive. Dans quelques mois, l’art interviendra pour chanter ou peindre ou déchiffrer la signification de cette catastrophe qui a plongé le pays entier dans le deuil et le désarroi. Mais en attendant, même les artistes sont en péril.
A tous, Haitiens d’Haiti ou d’ailleurs, le moment n’est pas au désespoir. Oui, les symboles mêmes de l’état haitien ont effondré—ont-ils jamais existé? Oui, des êtres chers ont succombé ou disparu ou aplati sous les décombres. Oui, des maisons, des investissements sont à jamais perdus. Cependant, sur les ruines mêmes de Léogane, de Port-au-Prince, de Delmas, de Tabarre, de Pétionville, de Jacmel, des Cayes, s’érigera la nouvelle Haiti, moderne, resplendissante, et pleine de vigueur. D’autres pays, comme le Japon ou l’Allemagne, jadis dévastés, se comptent maintenant parmi les nations phares du monde. S’ils ont pu le faire, nous pouvons de même renaître de nos cendres. Le travail de reconstruction et de transformation ne fait que commencer. Nous avons besoin du support de tous : Haitiens et amis d’Haiti.
Festival du Livre Haitien de Connecticut
Le samedi 10 Octobre à la librairie Ferguson (South End Branch), à Stamford, dans le Connecticut, une centaine d’amants du livre ont participé à la dixième édition du Festival du Livre Haitien de Connecticut. Cette demi-journée a réuni des invités d’honneur, dont la romancière J. Jan Dominique, le diseur Charlot Lucien, le peintre Claude Jean-Louis, le professeur et auteur Max Mannigat, l’auteur et éditeur Frantz Voltaire, et Jasmine Narcisse, la directrice du Centre du Livre Haitien. Ce régal annuel est organisé par le group Haitian-American Professionals Association of Connecticut (HAPAC), sous la direction du Dr. William Berthier et du poète Angelluci Mannigat. J’ai présenté au public présent mon dernier recueil de poèmes, De la Mort à la Vie, et soumis quelques exemplaires au Centre du Livre Haitien. Compte tenu des centaines de livres provenant de diverses maisons d’édition, l’on peut affirmer que le livre haitien se porte bien, malgré la précarité des conditions socio-économiques et la raréfaction des lecteurs.
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Pour ceux d'entre vous qui n'avez pas encore acquis votre exemplaire de mon dernier recueil de poèmes, De La Mort à La Vie, il est disponible à Boston, dans le coeur de Mattapan, aux locaux de la station de radio Echo Evangelique. Echo a aussi en vente des CDs, bibles, et autres livres spirituels. Faites-y un tour et supportez cette oeuvre chrétienne à but non lucratif.
Écho Évangélique
1539 Blue Hill Ave, Suite 5
Mattapan, MA 02126
Tel. 617-296-8649
Pour acquérir votre exemplaire, vous pouvez aussi m'envoyer un courrier à ce sujet à mariomalivert@yahoo.com, et j'arrangerai le mode de paiement et de livraison
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Le Blog d'Elsie Haas
Elsie Haas a inséré dans la catégorie Culture 2009 de son fameux blog, le Monde du Sud/Elsie News (http://elsie-news.over-blog.com), deux de mes poèmes publiés dans l'édition Printemps 2009 du magazine littéraire Tanbou. Il' s'agit de "Mon Pays Dévalisé" et "Quête du Sublime". Le lien direct aux poèmes est http://elsie-news.over-blog.com/5-categorie-10715524.html.
Le blog d'Elsie est un carrefour où s'entremêlent politique, sociéte, et culture. C'est un site à définitivement inclure dans votre pochette de sites favoris.
1 mai 2009
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Christophe Charles, une vie de poésie
J'ai eu le privilège de lire les trois premiers tomes des œuvres complètes, L'Épopée du Rêve, de Christophe P. Charles. Plus de 300 poèmes retraçant l'itinéraire du poète de l'adolescence à l'âge adulte. Des poèmes de tous les genres, types, formes, et contenus. Des poèmes d'amour, des poèmes sensuels, des poèmes d'angoisse, élégiaques, militants, philosophiques, etc. Une fête d'idées et d'émotions. Un plongeon dans la psyché d'un témoin de notre temps, de la dictature des Duvalier aux balbutiements démocratiques actuels.
Christophélès (un de ses pseudos) introduit la série avec ses mots: "Ce livre est l'histoire de ma vie. Ma vraie vie. Ma vie intérieure. En zigzag. En diagonale. En dents de scie. C'est une épopée. Burlesque. Dérisoire. Je la livre à la délectation, à la curiosité des vivants. A celle des générations futures. Qui pourront me juger, me soupeser, m'absoudre, me condamner. M'envoyer en Enfer, au Purgatoire ou au Paradis." (p. 8 Tome 1)
Avec près de 70 livres de poésie, d'essai littéraire, de réflexion politique et sociologique, de contes et récits, Christophe Charles est un géant de la littérature haïtienne contemporaine. Un auteur à lire et à célébrer.
Christophe P. Charles. Épopée du Rêve, tomes I, II, III. Éditions Choucoune: P-A-P: Haiti.
20 avril 2009
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"Ceux qui souffrent le plus ce sont les poètes" Martin Heidegger
Lors de mon passage en Haïti, il y a deux semaines, j'ai passé une bonne partie de mon temps calepin à la main comme un journaliste, non, mais plutôt comme un poète cherchant à sonder les tréfonds de l'haïtien actuel, de l'Haïti réelle. De ce voyage au fin fonds du vécu haïtien je reviens avec des pages de poésie qui plus tard deviendront peut-être mon quatrième recueil de poèmes. Vivant actuellement aux États-Unis je crois que j'ai une certaine distance au quotidien haïtien qui me permet de regarder le pays avec des yeux frais. J'ai vu des choses insolites, j'ai chanté ou essayé de chanter la fragilité de l'expérience du vivre en Haïti. Tout manque ou fonctionne dans un état désuet, en retard de plus de cinquante ans par rapport aux normes des pays développés. Ce qui m'intéressait n'est pas les statistiques de revenue per capita ou l'espérance de vie à la naissance ou le taux de mortalité infantile, mais l'esprit des jeunes, surtout ceux qui ne misent pas leur avenir sur un quelconque départ pour les États-Unis ou le Canada. Pour ceux qui veulent un avenir, là, dans ce pays en proie à l'insécurité sanitaire, d'emploi, et physique. Ceux qui n'ont pas le choix ou qui ont choisi de rester dans le pays et forger une vie malgré tout. J'ai vu un phénomène d'adaptation de la part de plus d'uns: comme on peut pas changer la réalité l'on doit trouver un moyen à maintenir un certain standard, d’où les groupes électrogènes, les panneaux solaires pour contourner le problème des coupures d'électricités, ou la pullulation des portables pour contourner le manque d'accès au téléphone, ou les voitures tout-terrain pour gérer le problème des routes défoncées. Le peuple endure, s'adapte, et persiste à poursuivre une vie normale, même quand les conditions sont invivables. Le peuple sur une corde raide, mais jusqu'à quand? Et si la corde finit par rompre? Et si Port-au-Prince finit par exploser? Et si Gonaïves disparaît après un cyclone? Et si une épidémie se déclenche…et si la police…et si…Ces questions forcent des touristes à éviter Haïti, malgré son illustre histoire, malgré se plages splendides. Ces questions forcent des investisseurs à bouder Haïti malgré la disponibilité et la main d'œuvre à bon marché. Ces questions maintiennent des milliers de professionnels haïtiens dans des pays qui n'ont pas besoin d'eux, en tout cas pas urgemment comme c'est le cas d'Haïti. Et qu'est-ce-que nous pouvons, ou mieux devons faire pour éviter le pire? Comment pouvons-nous mobiliser le monde à la cause haïtienne dans un front commun et décisif? Nous avons maintenant l'approche d'adaptation et de compensation, avec les ONGs, les Missions Religieuses; à quand une approche nationale, globale? Le mouvement Lavalas, jouissant à un certain moment de l'appui populaire et l'apport de la communauté internationale, a raté une occasion en or au moins de poser les fondations d'un effort concerté contre la pauvreté en Haïti. A quand un autre mouvement populaire? A quand un Nelson Mandela haïtien?
19 avril 2009
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LIVRES EN FOLIE
La foire du livre, Livres en folie, prend d'année en année beaucoup plus d'envergure en Haiti. Des auteurs coincident la publication de leurs livres avec cette foire; les lecteurs attendent la foire pour acheter des livres. Mon cher ami Ricardo qui vit en Haiti m'a beaucoup encouragé à participer dans cette foire. Et cette fois-ci je suis bien résolu à faire le necessaire pour avoir au moins DE LA MORT A LA VIE disponible au public Haitien qui fera le déplacement pour cette foire. Cependant, je fais actuellement face à un obstacle majeur: Je dois envoyer 60 à 70 livres en Haiti--les organisateurs exigent un dépot de 73 livres--. La façon la plus convenable à moi serait de trouver une âme de bonne volonté, en partance pour Haiti, qui voudrait bien ajouter 20 lbs. (le poids des livres) à ses bagages. Evidemment c'est beaucoup demander. Donc, j'attends, j'espère...on ne sait jamais...
16 Avril 2009
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Trois Poèmes dans Tanbou.com
Trois des poèmes de mon dernier recueil, DE LA MORT A LA VIE, ont été publié dans le printemps 2009 édition du magazine littéraire, Tanbou.com. Une occasion pour vous de visiter ce magazine littéraire, www.tanbou.com, et d'en lire le contenu. Tanbou a vu sa première publication en 1992, sous la direction de son Redacteur-en-Chef, TontonGuy. Check it out!
13 Avril 2009
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DE LA MORT A LA VIE en Haiti
Durant ma visite en Haiti, la semaine dernière, j'ai fait un dépot légal de DE LA MORT A LA VIE dans la Bibliothèque Nationale d'Haiti. De ce fait ce recueil sera disponible sous peu aux habitués de cette bibliothèque. De plus, grace aux efforts de Ricardo Exavier, le responsable du club littéraire Ex-Libris Altrius, à Pernier, DE LA MORT A LA VIE est actuellement en vente dans les librairies Le Béréen et La Pléiade (Bois-Patate).
13 Avril 2009
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Un Petit Tour en Haiti
la semaine dernière j'ai passé une semaine en Haiti. J'ai renoué certaines amitiés dont les cendres ont trop longtemps refroidi--j'ai causé notamment avec Christophe Charles, le poète haitien le plus prolifique des trois dernières décennies et le fondateur des Editions Choucoune (mon premier recueil de poème, ARENE NOIRE, a été publié par cette maison d'édition qui a permis à beaucopu de jeunes à faire leur premier pas dans la publication).
J'ai fait aussi un petit coup de pied à la Bibliothèque Nationale (qui a périclité comme pas mal d'institutions dans le pays) et retrouvé deux articles écrits à propos de mon deuxième recueil de poèmes, VIN AIGRE, paru en 1989. L'un des articles est de la plume de Rodney St. Eloi dans le Nouvelliste, et l'autre de Joubert Satyre de l'Union. Dans les jours à venir j'ajouterai ces textes dans la rubrique CRITIQUES du site. J'ai aussi rencontré des membres du club litteraire, Ex Libris Altrius, à Pernier. J'ai passé un temps formidable avec les jeunes, et discuté sur les projets du club avec son président, Ricardo Exavier--cliquez sur le lien du club pour en savoir plus. C'est tout pour le moment à propos de ce voyage.
Si vous avez des commentaires à propos de mes commentaires, n'hesitez pas de les partager avec moi (mariomalivert@yahoo.com) ou avec mes lecteurs à travers le livre d'or de ce site.
10 Avril 2009
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Avril est le mois de la poésie
Avril, l'un de mes mois préférés, et pour diverses raisons, est par une heureuse coincidence le mois de la poésie. Donc j'invite les amants de la bonne poésie à célébrer la poésie en participant et en organisant des activités poétiques. Par example, les éditions Random House ont encore lancé Knof's poem-a-day celebration, dans laquelle un poème est proposé chaque jour du mois d'Avril. Cependant comme vous pouvez deja le deviner les poèmes sont en Anglais. Le Knopf's poem-a-day site est:
http://info.randomhouse.com/cgi-bin21/DM/y/e6SQ0MieP70Wa0BgO80EF
Enjoy!
8 Avril 2009
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Semaine de la Francophonie -
Faut-il célébrer la francophonie? Ou plus précisement y a-t-il quelque chose de bon ou salutaire pour l’haitien de continuer à adopter le français comme co-langue officielle ? La langue française nous rappelle un passé colonial, mais si lointain qu’on en devient peu sensible. Cependant elle nous rappelle aussi un passé ou présent de manipulation et d’intimidation, où des gens « de la ville » utilisaient la langue de Voltaire pour afficher une certaine superiorité sociale. Ce qui a poussé certains étudiants haitiens, dans leur phase de rebellion sociale ou d’éveil de la conscience, à opter à ne pas parler le français parce qu’ils ne voulaient pas perenniser l’exploitation et la mannipulation linguistique du peuple. De plus, de nos jours le nombre d’haitiens qui peuvent parler et ecrire le français se réduit de plus en plus. Il se dessine un chiasme avec d’un coté ceux qui peuvent parler/écrire le français et de l’autre ceux qui ne peuvent pas ou plus. Même les étudiant qui ont bouclé le cycle secondaire et décroché le fameux Bac 2 peuvent à peine écrire le français. Donc, faut-il célébrer la francophonie ? Ou qui peut? Surtout pas l’haitien qui se trouve confondu entre l’anglais, le français, et le créole, et qui parle le créole avec ses proches et préfère l’anglais parce qu’il lui ouvre des opportunités pratiques. Cependant, les gens qui aiment et pratiquent le français, qui sont encore sous le charme de cette belle langue, et qui jouit des privilèges associés à la maitrise du francais peuvent fêter. Quand on a connu une langue depuis son enfance, succombé au charme de ses meilleurs auteurs ; quand votre identité, culture, et même passion de vivre se trouve influencé par cette langue, comme c’est le cas pour les haitiens qui one été éduqués en français et ont étudié la littérature et l’histoire de la France de fond en comble, comment ne pas fêter la francophonie, même si le français évoque toujours des sentiments de malaise. Donc, bonne fête de la francophonie à tous ceux qui comme moi sont encore envoutés par cette langue dont l’harmonie des sons et l’équilibre des mots continuent toujours de nous surprendre.
25 mars 2009
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Entre les langues -
Vivre dans differents pays, être forcé à apprendre une langue étrangère, découvrir les facettes d'une autre culture, tout ceci enrichit la vie ou l'experience de vivre. Et quand cet individu aspire à écrire, son polyglottisme peut être un atout ou un handicap. Un atout en ce que cet individu peut viser une large audience provenant de differents pays; un handicap parce que la maitrise d'une langue exige un contrat étroit et souvent exclusif.
J'ai passé près de la moitié de ma vie en Haiti, où j'ai été éduqué en français. J'ai écrit des poèmes dans cette langue et même publié trois recueils de poèmes--le dernier en décembre 2006. Depuis 1991 je vis à Boston, où je communique chaque jour en anglais. Depuis quelques mois, j'ai même essayé d'écrire des recits et des poèmes dans cette deuxième langue étrangère. Et il y aussi ma langue-mère, le créole haitien, que je n'ai pas vraiment exploité, mais dont la verve pétille dans ma tête, et ceci tout naturellement. Un jour ou l'autre je vomirai sur des pages le trop-plein de cette langue qui me colle à la peau. Donc trois langues, trois audiences potentielles.
Courtiser ces trois audiences peut être utopique. Après tout, ce ne serait pas surprenant, les poètes ne rêvent-ils pas l'impossible? Mais imagine que je parvienne à me faire lire par des lecteurs provenant de ces trois audiences, ne serait-il pas tout simplement inouï?
20 mars 2009
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La Laideur au chapiteau
L'internet a ses mots et ses maux. Une litterature devergondée se profile dans plusieurs sites. Des poémes ou des récits au verbe malsain, axé sur le sexe, la laideur, et la dépravation pullulent dans l'univers du web comme des grains de sable. L'on a toujours dit que l'art reflète les moeurs du peuple. Eh bien, on a raison.
1 juillet 2008
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En décembre 2006, j'ai publié mon troisième recueil de poèmes, De la Mort à la Vie. Ce recueil recèle un message dont l'importance est sublime pour tous. Ce n'est pas un simple recueil de poèmes, dont le but est uniquement de divertir. Plutôt, le lecteur y trouvera des sujets de réflexion qui transcendent les siècles et les ages.
De la Mort à la Vie est une oeuvre dont le message nécessite une lecture profonde et réfléchie. En effet, elle "retrace mon itinéraire spirituel des années perdues aux années rachetées, de la boue au festin royal, de la mort à la vie ..."
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Entrevue Télévisée sur Télé Lumière
De la fin du mois de Février jusqu'à la première semaine de Mars, Télé Lumière, un programme réalisé par le groupe BROHACO, a diffusé une entrevue que j'ai accordée à Daniel Labranche à propos de mon receuil de poèmes, De la Mort à la Vie. Ce programme produit dans les locaux de la la Brockton Area Community TV est presenté non seulement à Brockton mais aussi dans plusieurs autres localités de Masssachusetts. Durant l'entrevue, d'une durée de trente minutes, j'ai parlé de mes années perdues, quand je vivais en dehors de la volonté de Dieu, de ma conversion, et de mes années rachetées par le sang de Jésus. Au cours du programme, j'ai lu trois poèmes, les deux premiers marquant mon passage de la mort spirituelle à la vie spirituelle, et le troisième chantant mon désarroi au sujet de la situation désastreuse d'Haiti. J'espère que de nombreux telespectateurs ont vu l'entrevue. J'espère surtout qu'ils m'envoient quelques lignes à propos de l'émission, et qu'ils réclament leur copie de De la Mort à la Vie.
9 mars 2007
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Le Challenge du Poète Chrétien
Le poète chante de ce qui le préoccupe, de ce qui constitue une priorité pour lui, de ce qu'il ne peut pas ne pas chanter. Il ressent une force venant du for intérieur qui le pousse à écrire sur un suject cher. Ce sujet, pour beaucoup de poètes, est l'amour; pour d'autres c'est leur responsabilité sociale ou politique. Certains dénoncent la pauvreté, les inégalités économiques; d'autres traitent de sujets tellement personnels, tellement nuancés, que leurs lecteurs peuvent à peine percevoir le message du poème. Enfin, il y a les poètes surréalistes ou surpluréalistes -- comme Saint-John Kauss et Saint-Valentin Kauss --, ou spiralistes, comme Frank Etienne, où le dire est inséré dans un tourbillon de mots et de symboles, qu'on en revient abasourdi.
Cependant, pour le poète chrétien, qui chante sa foi en Christ, qui célèbre les merveilles de Dieu, le message est clair et simple. Mais quel puissant message! Le fond spirituel est le plus éloquent des fonds disponibles au poète. Chanter Dieu est dans une catégorie spéciale. En fait, le poète essaie de chanter Dieu, mais sa capacité d'accaparer Dieu est tellement limitée qu'il ne peut seulement qu'effleurer la splendeur de l'être et de l'espace divin. Dans la Nouvelle Jérusalem, Les poètes dont les noms sont écrits dans le livre de la Vie auront beaucoup plus de capacité à percer la complexe réalité de Dieu, parce qu'ils Le verront tel qu'Il est --pour paraphraser Paul dans l'un de ses épitres.
Cependant, malgré l'impossibilité du fini -- nous, les hommes -- de comprendre l'infini, Dieu, le poéme chrétien, même en tatonnant, recèle un message cent mille fois plus puissant que tout autre message. Si la mission du poète est d'exprimer les émotions les plus sublimes de l'homme, chanter Dieu doit constituer la première de ces émotions. Le poète chrétien doit s'acharner à maintenir le contact avec l'Esprit Saint pour au moins arriver à donner au monde quelques bribes de la toute puissante sagesse, sainteté, et justice, d'un Dieu unique et parfait.
22 janvier 2007
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En Français ou en Anglais
Jusqu'ici j'ai écrit la plupart de mes poèmes en Français. Cette langue étrangère m'a toujours subjugué avec la justesse de ses mots qui chantent, crient, aiment, tuent, meurent, et vivent. Bien que penser à écrire en Créole m'aie souvent souri, j'ai toujours revenu à la langue d'André Gide pour décrire les nuances de mes sentiments. Sans doute ce n'est qu'une question d'habitude.
Depuis quelques semaines, je me suis mis à griffoner quelques vers en Anglais, et surtout à lire des poètes contemporains Américains. Je voulais surtout comprendre les attributs d'un bon poème Américain. J'ai lu des poètes prisés, des poèmes publiés dans des revues respectables, dans le but de décanter les éléments constitutifs de la poésie professionnelle Américaine. J'ai redécouvert les célèbres poèmes de Maya Angelou "I Rise" and "Phenomenal Women"; j'ai savouré les poémes de Mary Oliver et de T.S Eliot; J'ai lu des courts et des longs poémes, des poèmes 'prosaiques' et des poèmes versifiés.
Après ces lectures, j'ai conclu que mes quelques poèmes en Anglais ne sont pas trop loin d'être 'okay'. Ma prochaine étape sera d'envoyer quelques uns dans certaine revues pour voir si on les publiera. Donc on verra...
18 janvier 2007
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Les Poèmes Longs, Les Poèmes Courts
J'écris les mots sur le papier, avec une vague idée du thème. La première tendance est de tout dire, en longue prose, le plus souvent. Cependant la prose peut alourdir le style et stimuler la question "Est-ce de la poésie?". Je relis. Y a-t-il des mots superflus, ou des phrases qui disent trop? Je les raccourcis; parfois, je les efface tout bonnement. le poème devient succint.
Le poète doit choisir entre tout dire et laisser le reste au lecteur. J'aime ne pas tout dire; j'aime créer ainsi une invitation au lecteur de me joindre dans mon voyage.
La plupart de mes poèmes sont courts. J'ai aussi quelques longs poèmes. Tout dépend du thème. Dans mon dernier recueil, De La Mort à La Vie, l'un de mes longs poèmes, L'Agonie de Ton Absence, décrit mes longues heures de tourment à chaque fois que ma femme est en voyage. Dans ce poème j'ai essayé de décrire non seulement mon chagrin, mais aussi celui de ma femme, sous forme de tableaux. Evidemment, en sortant d'un tableau à un autre, le poème s'étire, et devient long.
Finalement, écrire court ou long est une question de style et de personalité. Pour moi, ce qui compte, c'est que je prends plaisir à me lire. Si j'éprouve du plaisir à lire un de mes poèmes, j'en reviens heureux et confident que ce poème, court ou long, peut sortir de l'anonymat et s'exposer au grand public.
17 janvier 2007
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Gala Annuel - Haitian American United
Le Samedi 6 Janvier, au gala annuel de la Haitian American United (HAU), j'ai eu l'opportunité en compagnie de Jackson Rateau, auteur de la Nuit des Conjurés, de vendre aux participants des exemplaires de "De la Mort à la Vie". Un bon nombre de gens, tant qu'Haitiens qu'étrangers, ont acheté des livres. Je tiens à remercier Charlot Lucien, le Coordonateur de l'Assemblée des Artistes Haitiens de Massachusetts, qui a rendu possible cette participation dans le gala, et Dr. Eno Mondésir, le Chairman de HAU, qui a consenti à supporter l'idée. Dans cette soirée, l'histoire d'Haïti et la culture haitienne étaient au rendez-vous, à travers des discours patriotiques, des chansons, et des performances de danses folkloriques. Des artistes tels que Roger M. Eugène, avec sa fameuse chanson, Cécilia, Renel Tarte, qui a interpreté deux chansons de Bélo, un jeune poète, Jean Mercredy, et la troupe de danse Arc en ciel, ont égayé le public.
9 janvier 2007
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Dates à retenir
Dimanche 21 Janvier 2007
Echo Evangelique organisera un concert spirituel au local de l'Eglise Evangelique de l'Union Chrétienne, 144 Belmont Ave, Brockton, avec la participation du groupe Le Souffle Divin. Je lirai deux de mes poèmes dans cette soirée et, bien sûr, les partipants auront la possibilité de s'acquérir une copie signée de mon recueil, "De la Mort à la Vie".
Dimanche 21 janvier 2007
La chanteuse, Mirlande Butler, présentera au public son dernier opus, au Privilège Restaurant, 643 River Street, Mattapan, MA. Tout comme ma vente-signature, celle-là aussi est une initiative de l'Assemblée des Artiste Haitiens de Massachusetts.
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26 Décembre 2006
Vente-signature
Le Dimanche 17 Décembre 2006, J'ai présenté au public mon troisième recueil de poèmes, De la Mort à la Vie. Cette vente-signature, organisée sous l'égide de l'Assemblée des Artistes Haitiens de Massachusetts, a réuni aussi deux autres auteurs, Ralph Germain, avec Eviter de Blesser le Coeur, et Jackson Rateau, avec La Nuit des Conjurés.